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les créations culinaires de Marie.cotta

Marie.cotta : de la comptabilité à la cuisine, il n’y a qu’un pas !

Les créations culinaires de Marie.cotta

Marie.cotta, c’est l’histoire d’une reconversion professionnelle qui était écrite. La seule question était : quand aurait-elle lieu ? Et c’est ainsi qu’en 2020, Marie David tourne la page de 14 ans de Comptabilité pour passer un CAP Cuisine. Désormais traiteur à domicile, elle nous raconte son déclic et la mise en œuvre de son projet.

Marie David, cheffe de Marie.cotta

Marie David

Cheffe

Marie, qui êtes-vous ?

Je m’appelle Marie David, j’ai 36 ans et je suis originaire de Nantes. J’ai été comptable pendant 14 ans en Très Petites Entreprises (TPE), puis dans une multinationale avant d’intégrer un cabinet d’expertise comptable. 

Le fait de devenir comptable était un choix par défaut. Je n’avais pas de vocation particulière. Mon père était ébéniste et avait sa propre entreprise. Il cherchait une personne pour gérer sa comptabilité. C’est ainsi que j’ai commencé à travailler dans ce domaine.

Comment est née votre envie entrepreneuriale ?

Mon père et ma grand-mère adorent cuisiner. J’ai grandi avec ces modèles. 

Ensuite, vous quittez la maison de vos parents et vous vous retrouvez à devoir faire vous-même la cuisine. Lorsque je vivais en colocation, nous préparions chacun à notre tour le repas. Jusqu’au jour où nous avons commencé à faire des “dîners presque parfaits”. Au fur et à mesure, les plats progressaient. C’est ainsi que j’ai véritablement commencé à cuisiner. 

Le temps passait et mon intérêt pour la gastronomie s’affirmait. Je regardais de près tous ces petits restaurants et me disais : “J’aimerais bien un jour avoir le mien !”. 

Parallèlement, je travaillais dans des entreprises localisées en zone d’activités où il était difficile de se restaurer le midi, aucune offre n’étant à proximité. Il y avait quelque chose à faire, une opportunité à saisir. 

L’idée de Marie.cotta a germé petit à petit.

Quel a été votre élément déclencheur pour passer à l’action ?

Initialement, j’avais un projet avec ma sœur. Nous sommes très proches et aimons toutes les deux la cuisine. Notre rêve était d’acheter un domaine et d’y organiser des réceptions, des mariages, des séminaires d’entreprises. Pour moi, si je me lançais dans cette aventure, c’était avec elle. Et puis, il y a 4 ans, ma sœur a pris la décision de partir vivre en Nouvelle-Calédonie. J’ai vite compris que son retour en France n’était pas pour tout de suite.

L’élément déclencheur a surtout été cette pensée : Je ne veux pas regretter un jour de ne pas l’avoir fait.

Alors, j’ai tenté le coup. Si le projet fonctionne, c’est top.

Dans le cas contraire, ce n’est pas grave. Au moins, j’aurais essayé 🙂 

Je ne veux pas regretter un jour de ne pas l’avoir fait

Vous avez installé votre entreprise à Montaigu-Vendée. Pourquoi ce choix ?

Nous vivions à Nantes avec mon conjoint et étions en quête d’un lieu de vie plus calme.

Nous avions des amis à Montaigu.

C’est une ville que j’aime beaucoup, dynamique et en plein développement.

Pour moi, il était logique et opportun d’installer mon entreprise ici. 

Avez-vous eu de belles surprises lors de la création de Marie.cotta ?

Ma plus belle surprise a été de trouver un laboratoire dans mon jardin ! 

Lorsque nous avons visité celle qui allait devenir notre maison, j’ai remarqué ce petit bâtiment, juste à côté. Je me suis tout de suite imaginée travailler, préparer des plats dans ce local. Ma seule question était de savoir si j’avais bien le droit d’installer mon activité professionnelle à mon domicile.

Ma deuxième plus belle surprise a été l’accueil des Montacutains. Il a été très positif. Lorsqu’on vous dit : “C’est une super idée ! On aurait bien besoin d’un projet comme le vôtre ici.”, ça fait plaisir, c’est certain. 

Ces simples mots peuvent sembler insignifiants. Or, ils vous donnent une énergie folle. Ils confirment que vous avez raison de venir installer votre entreprise ici. Il y a une attente, un besoin de la population auquel répondre.

Avez-vous été accompagnée par le territoire lors de votre installation ?

Je me suis sentie épaulée par la Communauté de communes Terres de Montaigu en la personne de Julien Riou, chargé du développement économique. Il m’a beaucoup guidée dans mon projet.

Nous avons parlé du marché économique de Montaigu naturellement, mais aussi des aides auxquelles je pouvais prétendre, et de mes questions autour de la création d’un laboratoire à mon domicile. Il m’a également proposé que la Communauté de communes soit un relais de communication pour Marie.cotta. J’ai ainsi pu déposer des flyers dans les locaux de l’intercommunalité et avoir un article dans le magazine de la commune !

Encore un soutien hautement appréciable dont aucun entrepreneur ne devrait se priver.

Avez-vous bénéficié d’autres soutiens spécifiques ?

J’ai été accompagnée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Vendée (CCI 85) via leur programme d’accompagnement à la création d’entreprises. Chaque rendez-vous a pour sujet une thématique spécifique : la gestion, le statut juridique, la communication, etc.

J’ai aussi intégré l’association Femmes des territoires. C’est un réseau social d’entraide pour toutes les femmes souhaitant entreprendre. L’association m’a permis de rencontrer d’autres entrepreneures de mon territoire et de me sentir moins seule. J’ai développé mon réseau et ai décroché de premières prestations grâce à cela.

Prochainement, je pense solliciter une aide financière auprès d’Initiative Vendée Bocage (IVB).

Avez-vous des pistes de développement pour Marie.cotta ?

Plusieurs !

La première serait de m’associer un jour avec quelqu’un. Une personne sur laquelle je pourrai m’appuyer, partager les doutes et les réussites de l’entreprise.

La deuxième serait de réaliser mon rêve ultime : reprendre un domaine avec ma sœur et y organiser des réceptions.

Quel a été votre plus grand défi depuis le début de cette aventure ?

Ma plus grande difficulté a été de me lancer, qui plus est seule, tout simplement ! 

Déjà, l’entrepreneuriat fait peur, on se lance dans l’inconnu. 

Et seul(e), c’est compliqué. Il faut tout gérer. Alors que l’on ne peut pas avoir toutes les compétences

D’où l’importance du réseau et de l’accompagnement que l’on peut recevoir. 

On ne peut pas avoir toutes les compétences

De quoi êtes-vous la plus fière aujourd’hui ? 

Ma plus belle réussite, je l’ai ressentie avant Marie.cotta, lors de mon travail au restaurant La Chabotterie à Montréverd. C’était en juin 2021. Je venais tout juste d’obtenir mon Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) Cuisine et je souhaitais avoir plus d’expérience. Je me suis retrouvée dans un restaurant haut de gamme, étoilée depuis, à travailler en binôme avec un MOF (Meilleur Ouvrier de France). 

Au début, c’était très dur, mais j’ai tenu. J’en suis super fière. J’ai progressé dans mon travail et ça m’a donné la force de me mettre à mon compte.

Et, ne nous mentons pas, ça fait joli sur le CV 🙂 

Que conseilleriez-vous à une personne qui hésite à lancer son entreprise ?

De s’écouter ! 

Alors, oui, le monde de l’entrepreneuriat peut faire peur et c’est normal. 

Cependant, si vous avez l’intuition que c’est ce qu’il faut faire, et bien… Faites-le !

C’est une super aventure. Elle sera forcément enrichissante et vous repousserez vos limites.

De plus, nous apprenons toujours de nos erreurs. Il ne faut pas avoir peur de l’échec. Il est très relatif 🙂

Marie.cotta logo

Marie.cotta

Traiteur éco-responsable situé à Montaigu-Vendée (85)

Cuisine élaborée à partir de produits frais et locaux.